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Intelligence émotionnelle : au service des relations et de la performance

L’intelligence émotionnelle : un ciment au sein d’une organisation  

L’intelligence émotionnelle peut se définir comme la faculté permettant de comprendre et maîtriser ses émotions et celles des autres. Elle joue un rôle essentiel à la fois dans le bien-être et la motivation au travail, l’harmonie des relations, la cohésion d’équipe et la résolution des conflits. Elle est donc utile à l’ensemble des composantes d’une organisation quel que soit la strat hiérarchique, elle donne des clefs pour faire émerger une communauté émotionnelle positive au sein des équipes; dit de manière plus triviale, elle les aide à créer une bonne ambiance. Certains pensent à tort ou à raison être dépourvu d’intelligence émotionnelle, tout comme n’importe quelle compétence, celle-ci se travaille, pas à pas. Bien qu’il soit reconnu que les femmes sont plus disposées à faire preuve d’intelligence émotionnelle de part leur empathie émotionnelle qui leur est plus ou moins intrinsèque et cette capacité à «rapprocher les groupes». Les hommes sont de moins en moins en reste au vue de la mutation de la société, de l’équilibre professionnel qui s’installe au sein des structures et qui permet à chacun comme par mimétisme de saisir les bonnes pratiques de son environnement. Les échanges permettent de faire naitre et grandir cette capacité à distinguer le message par l’émotion, ce qui aujourd’hui est une force pour appuyer son leadership et comprendre ses équipes, d’autant que pour en maitriser les rouages, nul besoin de compétences techniques ou intellectuelles précises, nous sommes dans l’émotion. A la hauteur de l’importance du support par rapport au message pour le célèbre philosophe Marshall Mcluhan qui disait « le message c’est le medium », ici, l’émotion est le message.

 

Le modèle Homo Emoticus : une référence dans la gestion des émotions au travail

Le modèle Homo Emoticus développé par Thierry Paulmier, économiste et politologue de formation, résulte de sept années de recherche en philosophie politique. Rappelons que la connaissance des émotions n’est pas l’apanage des psychologues. Les philosophes ont cherché à saisir le rôle des émotions dans le comportement humain depuis l’Antiquité. Ce modèle repose sur quatre émotions principales : la peur, l’envie, l’admiration et la gratitude. Elles sont dites « premières » en ce qu’elles sont étroitement liées à un phénomène qui les active : le danger pour la peur, l’obstacle pour l’envie, la perfection pour l’admiration et le don pour la gratitude. Le modèle inclut également douze autres émotions qui sont dites « secondes » en ce qu’elles dérivent des quatre premières (joie, tristesse, colère, jalousie, honte, culpabilité, dégoût, mépris, orgueil, vanité, indignation, pitié). Le modèle permet donc de prendre en compte l’influence de seize émotions sur le comportement humain et de comprendre la manière dont elles sont causes les unes des autres.

Aujourd’hui, maitriser l’intelligence émotionnelle permet de savoir quandactiver ou désactiver les dangers, les obstacles, les perfections et les dons en toutes circonstances,  situation ou relation. Dans le spectre du management, elle octroie un levier de connaissance pour manager par la peur, l’envie, l’admiration et la gratitude ; autrement dit, comment manipuler le danger, l’obstacle, la perfection ou le don. Le management par la peur et par l’envie est à maitriser non pas tant pour l’employer que pour savoir le reconnaître et savoir l’éviter autant que possible, à titre préventif.

 

Quand l’intelligence émotionnelle facilite la qualité de vie au travail

La motivation au travail, la QVT et les RPS relèvent dans une large mesure de la vie émotionnelle. De même, la motivation réclame d’être mise en mouvement, ce qui implique d’être ému. La motivation dérive d’un état affectif. Le modèle Homo Emoticus permet de distinguer quatre états d’esprit ou mentalités au travail : l’esprit d’esclave lorsque l’on est sous l’empire de la peur, l’esprit de mercenaire, lorsque l’on est sous celui de l’envie, l’esprit d’artisan, lorsque l’on est sous celui de l’admiration, et l’esprit de volontaire lorsque l’on est sous celui de la gratitude. On peut à travers ses lectures, des recherches, des conférences, des consultations ou d’autres outils comme la formation apprendre comment cultiver son esprit d’artisan et de volontaire au travail et comment, en tant que manager, créer les conditions pour que chacun de ses collaborateurs soient en mesure de le faire. De cette manière, on peut maintenir pour soi et pour les autres la motivation et le bien-être au travail, ce qui aura pour conséquence d’améliorer la performance par une plus grande motivation et de prévenir la souffrance au travail.

 

 

En collaboration avec Thierry Paulmier

Économiste, politologue de formation, et fondateur d’Emothink,