L’ENA solidaire et responsable face aux attentats

Il est important de rappeler la nécessité du respect total des consignes de sécurité au sein de l’Ecole, notamment sur son site parisien.
L’ENA appliquera les consignes gouvernementales de la façon la plus rigoureuse et la plus efficace. Ainsi, les dispositions du Plan Vigipirate, actuellement mises en œuvre, seront renforcées. Les personnels et les élèves pourront accéder à l’établissement sur présentation de leur carte de l’Ecole. Les auditeurs, les intervenants et les candidats aux concours devront présenter une invitation ou une convocation et une pièce d’identité. Ils devront, dès leur entrée dans le bâtiment, être pris en charge par les services organisateurs des formations ou des concours. Les invités devront être signalés à l’avance à l’accueil et seront pris en charge dès leur arrivée par la personne ou le service concerné.
Les ports des badges devront être visibles en toutes circonstances. Les contrôles à l’entrée du bâtiment seront systématiques (vérification des cartes et documents, contrôle des sacs et bagages). Il est enfin demandé d’éviter des regroupements trop importants à l’entrée des bâtiments.
Les manifestations organisées au sein de l’Ecole par des partenaires sont maintenues sous la réserve impérative que nous disposions de la liste complète et précise des participants extérieurs et que toute l’aide nécessaire soit apportée pour leur accueil.
Ces conditions indispensables de sécurité doivent être sans faille et nous vous remercions de votre compréhension et de votre implication dans leur respect. Vous êtes invité(e)s à nous signaler toutes difficultés et inquiétudes que vous éprouveriez.
Message lu par Nathalie Loiseau, directrice de l’ENA, aux personnels, aux personnels, aux élèves et aux auditeurs de l’Ecole Nationale d’Administration à la suite des attaques terroristes commises à Paris le 13 novembre 2015
"Chers élèves, chers auditeurs, chers collègues,
Les évènements qui nous réunissent aujourd’hui sont des évènements tragiques. Pour la deuxième fois cette année, des attaques terroristes de grande ampleur ont frappé notre pays. C’est en hommage aux victimes, à leurs proches, aux très nombreux blessés que nous nous rassemblons ce matin. Mais je vous demande aussi de ne pas oublier qu’au-delà de notre territoire, bien d’autres pays, bien d’autres peuples vivent sous la menace de la barbarie aveugle, du Nigeria, à l’Irak, de la Syrie au Sahel, de l’Egypte à la Tunisie. Leurs victimes comptent autant que les nôtres. Dans tous les actes de terrorisme, c’est l’humanité elle-même qui est niée, c’est l’humanité toute entière qui est attaquée.
Notre pays a reçu d’innombrables témoignages de soutien. Nous devons être reconnaissants de cette solidarité qui s ‘est manifestée et qui s’est également exprimée tout au long du week-end à l’égard de l’Ecole de la part de ses partenaires internationaux, qu’il s’agisse d’instituts d’administration publique avec lesquels nous travaillons ou d’anciens élèves étrangers de l’ENA.
Nous poursuivons notre mission de formation avec plus de détermination que jamais car c’est en fondant l’action publique sur des valeurs partagées que nous contribuerons à soutenir nos sociétés au travers des bouleversements qu’elles connaissent. Les activités de l’école, concours d’entrée, formation initiale, formation continue, échanges internationaux, colloques et rencontres se poursuivent. Aucun programme n’a été altéré et aucun n’a vocation à l’être. J’appelle chacun et chacune d’entre vous à la responsabilité pour que les mesures de sécurité et de prudence qui étaient déjà en place dans l’école et qui sont renforcées soient pleinement appliquées. L’école est déterminée à prendre ses responsabilités pour assurer votre sécurité mais vous savez aussi que la sécurité est l’affaire de tous.
Pour finir, je voudrais relire un très court texte que j’avais déjà lu en janvier et qui a non seulement gardé toute sa pertinence mais me paraît particulièrement adapté aux missions et aux valeurs qui sont les nôtres. Il s’agit des mots qu’a prononcés l’ancien premier ministre norvégien Jens Stoltenberg à la suite de l’attaque meurtrière d’Uttoya, le 22 juillet 2011 : "J’ai un message pour celui qui nous a attaqués et pour ceux qui sont derrière tout ça : vous ne nous détruirez pas. Vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur. Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance."
Mais l’heure est maintenant au recueillement en mémoire de tous ceux que le terrorisme a frappés. Je vous demande de bien vouloir respecter trois minutes de silence."